Ces cinq dernières années, le Cameroun a réalisé d’importantes avancées en santé grâce à la construction et l’équipement d’un grand nombre de structures de qualité. À partir de cette année, on procédera à l’inauguration des hôpitaux régionaux dont certains dits de référence.
C’est le résultat d’un investissement global de 150 milliards de FCFA consacrés au volet des infrastructures de santé inscrit dans le plan d’urgence triennal lancé en 2015. Ces unités hospitalières sont quasiment toutes en cours de finition dans l’ensemble du pays, particulièrement dans huit chefs-lieux de Région.
Il en est ainsi du Centre hospitalier régional de référence de Bertoua, en pleine construction sur une surface de 13 000 m2. L’infrastructure a une capacité de 106 lits, pour un coût estimé à 9 milliards de FCFA. La première pierre avait été posée en avril 2017 par le ministre de la Santé publique. Ce dernier procèdera, quelques jours plus tard, au lancement des travaux de construction du nouvel hôpital public de la ville de Ngaoundéré, chef-lieu de l’Adamaoua. La construction et l’équipement de la nouvelle infrastructure sanitaire coûteront 10 milliards de FCFA.
Depuis septembre 2017 à Garoua, dans la Région du Nord, un hôpital dit de référence, la première formation sanitaire de première catégorie du Septentrion, est en construction. Etalé sur quelque 44 hectares de surface, l´hôpital de référence de Garoua disposera d´une capacité d´accueil de 300 lits, des équipements et technologies les plus pointus en matière d´imagerie médicale et de l´ensemble des spécialisations médicales et services, à l´instar des urgences, psychiatrie, chirurgie, obstétrique, laboratoire. Il y est prévu 28 salles de consultation, cinq salles d´opération, deux d´accouchement et bien d´autres dispositifs, le tout dans des aménagements au design futuriste. Coût total des travaux : 29 milliards de FCFA. L’inauguration est programmée pour 2019.
150 milliards pour le volet santé du Plan d’urgence triennal
Bafoussam à l’Ouest, Bamenda dans le Nord-Ouest et Buea dans le Sud-Ouest, bénéficient du même type d’infrastructures sanitaires. À Bafoussam, il s’agit d’un hôpital gynéco -obstétrique et pédiatrique, le troisième du pays, qui sera situé dans la périphérie de la capitale régionale. A Bamenda, un centre hospitalier universitaire, est en train d’être bâti dans l’arrondissement de Bamenda III. 15 milliards sont nécessaires pour cette infrastructure de 121 lits qui fournira, en plus des salles d’accouchement, des soins intensifs et d’obstétrique, des services de cardiologie, de neurologie ou encore de dentisterie.
En fait, c’est depuis 2015 que le Cameroun a réalisé un saut qualitatif en matière d’infrastructures de haut niveau. Cette année-là, le Premier ministre a inauguré l’hôpital gy-néco-obstétrique et pédiatrique de Douala, le tout premier de la capitale économique, de 303 lits. Puis, le Centre des urgences de Yaoundé, une structure de référence pour pallier les problèmes d’urgences médicochirurgicales qui manquaient de structure dédiée. L’hôpital de référence de Sangmélima, dans la région du Sud, a, quant à lui, été ouvert le 23 juillet 2015. Avec ses 150 lits, il affiche clairement sa vocation sous-régionale. Enfin, le Centre de cardiologie de l’hôpital catholique Sainte Elisabeth de Shisong, situé dans la région du Nord-Ouest, a été reconnu d’utilité publique.
Plus de 4 000 formations sanitaires
L’année d’après, la Première dame, Chantal Biya, a inauguré le Centre Hospitalier de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine (CHRACERH), bâti sur une superficie de 7300 m2. Situé près de l’hôpital général de Yaoundé, il compte 100 lits, une unité d’accouchement, de néonatalogie, des blocs opératoires, un amphithéâtre de 300 places et une salle de travaux pratiques. La dernière structure hospitalière en date, fonctionnelle depuis septembre 2016, est un hôpital spécialisé en soins ophtalmologiques situé à Oback, près de Yaoundé.
«Le Cameroun devient d’une année à l’autre une grande destination médicale en Afrique centrale. Dans plusieurs domaines comme la procréation médicalement assistée et les soins oculaires, nous n’aurons plus de raison de voyager pour d’autres cieux», se réjouit le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda. En 2014, le pays comptait déjà 30 hôpitaux généraux, centraux ou de référence, 218 hôpitaux de district et près de 3800 centres de santé intégré. Soit un total de plus de 4 000 formations sanitaires.