Le Cameroun est également à la croisée des batailles pour la préservation des équilibres écologiques. À chacun de ses rendez-vous sur la question sensible de l’environnement, Le président Paul Biya n’a jamais fait mystère de sa volonté de contribuer à un enracinement de la gestion durable des ressources naturelles au profit des générations présentes et futures.
Des recherches documentées confortent dans l’idée que le Cameroun épouse les contours d’une synthèse des milieux naturels d’Afrique à protéger et à préserver. On peut citer, par exemple, le plateau sud camerounais et sa forêt ombrophile qu’on retrouve dans la partie nord du Bassin du Congo.
Les milieux forestiers du Cameroun représentent valablement l’essentiel des forêts dites ombrophiles d’Afrique. Le pays partage ce domaine forestier avec le Gabon, le Congo, le sud de la République Centrafricaine (RCA) et la République Démocratique du Congo (RDC). Il s’agit d’un immense massif forestier équatorial qui s’étend de part et d’autre de l’équateur, depuis l’océan jusqu’aux hauteurs qui dominent la région des Grands Lacs.
« Sauvons le Lac Tchad »
Avec près de 13 millions d’hectares de forêts détruits chaque année dans le monde, et 20.000 au Cameroun (selon le ministère camerounais des Forêts et de la faune), le phénomène de la déforestation se poursuit à un rythme alarmant. Dans la partie septentrionale du Cameroun, l’avancée du désert et l’action de l’homme mettent en péril le couvert végétal. Face à ce phénomène, le ministère des Forêts et de la faune, en relation avec l’Agence nationale des forêts, multiplie des campagnes de plantation d’arbres sur le territoire national. Tout aussi préoccupantes sont les menaces qui pèsent sur le Lac Tchad, notamment en ce qui concerne la maitrise des équilibres écologiques.
L’on comprend aisément l’attitude du président Paul Biya à la tribune de la Conférence des parties sur les changements climatiques (COP 21), tenue à Paris en 2015. Les engagements de Paul Biya et son cri du cœur sont déterminés et révèlent les profondes convictions de l’homme d’État : « Le Cameroun, faible émetteur de gaz à effet de serre, entend poursuivre sa contribution à leur réduction. Cette contribution se décline comme suit : Plan de réduction de 32 %, à l’horizon 2035, de l’empreinte carbone par rapport à 2010 ; lutte contre la désertification, élaboration d’un mécanisme pour le développement propre, gestion durable des forêts et, dans le cadre de la Commission des forêts d’Afrique Centrale, action pour une gestion concertée des forêts du Bassin du Congo ; gestion durable des ressources en eau, de concert avec les pays de la sous-région, membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad et de l’Autorité du Bassin du Niger. Nous devons sauver les forêts du Bassin du Congo. Nous devons sauver le second poumon de la planète… », avait-il alors déclaré.
Pour le président Paul Biya à la COP 21, le Lac Tchad est un patrimoine commun à préserver, « un immense plan d’eau, absolument indispensable à la vie des populations et à la biodiversité, en voie d’assèchement progressif. Il a déjà perdu 90% de sa surface initiale » Et le chef de l’État camerounais de lancer un vibrant « Sauvons le Lac Tchad » à la face du monde.
Le Défi de Bonn
Sur le terrain, la volonté politique affichée par le gouvernement camcerounais est portée par des actions concrètes. En effet, dans le cadre de l’initiative du Défi de Bonn scellée entre l’Allemagne et l’UICN en 2011, le Cameroun, partie prenante, s’est engagé à restaurer plus de 12 millions d’hectares de terres déboisées et dégradées d’ici à 2030. Globalement, l’initiative de Bonn vise à restaurer dans le monde, 150 millions d’hectares de terres dégradées et déboisées d’ici 2020 et 350 millions d’hectares d’ici 2030. Sous l’impulsion du président Paul Biya, les objectifs du Défi de Bonn s’étendent maintenant sur 148 millions d’hectares au Cameroun.
Par ailleurs, le gouvernement camerounais, à travers le ministère de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable, mène, depuis quelques années, un rude combat contre la pollution adossée sur les emballages plastiques non biodégradables et les déchets plastiques divers. En effet, certains experts camerounais affirment que 5 des 14 tonnes de déchets non biodégradables émis dans la nature sont des bouteilles vides en plastique. Celles-ci encombrent les canaux hydrauliques, réduisent à néant les efforts de curage de caniveaux et provoquent de graves inondations. Il faudrait y ajouter des sacs plastiques qui, les jours de grands vents, fleurissent routes, terrains vagues, plages, et dégradent gravement l’environnement.
Au demeurant, le président Paul Biya fait de la préservation des écosystèmes une préoccupation de tous les instants. En les lois portant régime des forêts et de la faune promulguées en 1994 constituent un réel baromètre de la volonté politique impulsée par le chef de l’État, en matière de protection de l’environnement et de lutte contre les changements climatiques.
Ce n’est donc pas un hasard si le 22 avril 2016, le Cameroun était l’un des premiers pays à apposer sa signature au bas de l’Accord de Paris sur le climat, émanation de la COP 21.