Ce n’est pas une mode mais un tournant de civilisation. Un peu distancée au cours des précédentes mutations industrielles, l’Afrique a clairement l’occasion de devenir une grande puissance. Ce que l’on conviendrait d’appeler le « capital cognitif » est le centre de rotation des composantes des économies dites plus avancées. Comme il a déjà été indiqué du côté de l’Unesco, « au cœur des sociétés du savoir, il y a la capacité d’identifier, de produire, de traiter, de transformer, de diffuser et d’utiliser l’information en vue de créer et d’appliquer les connaissances nécessaires au développement humain», mais avant de rêver d’un futur âge d’or, les pays africains ont besoin d’une main d’œuvre de qualité.
Une population de plus en plus jeune
Avec toutes les projections qui lui prédisent un bassin d’un peu plus de 2 milliards d’habitants à l’horizon 20150, l’Afrique peut regarder l’avenir avec beaucoup d’optimisme. La classe moyenne du continent sera celle qui augmentera le plus rapidement, tout en sachant que l’on dénombre déjà 350 millions d’Africains qui en font déjà partie. Bénéficiant d’une main d’œuvre de plus en plus nombreuse, le continent africain est appelé à devenir le 1er producteur industriel mondial d’ici 2050 selon les chiffres contenus dans un rapport du cabinet PricewaterhouseCoopers. Cependant, cet objectif ne pourra être atteint que si les acteurs économiques et politiques se saisissent pleinement des opportunités offertes par les nouvelles technologies.
Avec un quart de la population mondiale qui comprendra une moitié de jeunes, il est urgent de prévoir en faire une richesse dynamique. Au cœur des nouveaux développements, il y a l’instruction et la formation effective et utile à mettre en place. Déjà criants depuis plusieurs années, les besoins en main d’œuvre qualifiée se font de plus en plus évidents. Ce qui signifie des employés et des professionnels qualifiés à former à partir d’une cohérence des politiques économiques et de l’emploi des États.
Quelle formation pour quels emplois ?
Dans la nouvelle économie, il se trouvera ainsi deux avenues à considérer : la reconversion des professions existantes dans les services, et la formation d’une main d’œuvre « neuve » de l’avenir. Cela signifie dans le premier cas que ceux qui traitent l’information auront besoin d’ajuster leur savoir aux nouveaux outils de réception, de gestion ou de transmission. Dans un deuxième temps, il faudra une formation pour tout ce qui concerne l’environnement propre aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Il est donc intéressant de savoir aujourd’hui où se situe l’Afrique dans cette course à la qualification des compétences. De nombreux signaux sont encourageants car plusieurs capitales se sont résolument mises à l’heure de la mondialisation et la tendance devra se maintenir.